ZICO |
Baie de Gaspé Gaspé, Québec |
Résumé de Site |
QC037 |
Latitude Longitude |
48,772° N 64,320° O |
Altitude Superficie |
0 - 15 m 271,99 km² |
Habitats:
rivière ou cours d'eau, rivière à marées ou estuaire, marais d'eau douce, haute mer, falaise côtière ou littoral rocheux
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Usages:
Conservation de la nature et recherche, Pêcheries ou aquaculture, Loisir et tourisme
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Menaces potencielles ou existantes:
dérangement des oiseaux, pêcheries, interactions avec les espèces indigènes ou maladie, loisir et tourisme
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Catégorie: significative au niveau mondial: espèce(s) grégaire(s), concentrations de sauvagine, significative au niveau national: espèce(s) menacée(s), espèce(s) grégaire(s) |
Status de protection: Habitat faunique – Aire de concentration d'oiseaux aquatiques (Québec), Habitat faunique – Colonie d'oiseaux (Québec), Plan de conservation des ZICO terminé ou en progrès, Rivière à saumons (provincial), Zone d'intervention prioritaire (Québec) |
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Description du site
Le tourisme, la navigation de plaisance et l'aquaculture (moules) menacent plusieurs portions de la baie. On pense également que le déclin de la population de Sternes pierregarins est attribuable en grande partie à la prédation de la part des goélands et des mammifères. Le site de la baie de Gaspé fait partie de la Zone d'intervention prioritaire de la baie des Chaleurs (ZIP). Quant à la flèche de sable de Sandy Beach et au barachois de Douglastown, ils ont été désignés respectivement «habitat faunique - colonie d'oiseaux» et «habitat faunique - aire de concentration d'oiseaux aquatiques». Les rivières York, Darmouth et Saint-Jean ont reçu, pour leur part, le statut de «rivière à saumons».
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Oiseaux
La baie entière offre d'excellents habitats pour une variété d'espèces de sauvagine tout au cours de l'année. Durant l'hiver, comme la baie est en grande partie libre de glace, on peut ainsi y apercevoir un grand nombre d'Hareldes kakawis; décembre et janvier étant les mois où les concentrations sont les plus importantes (jusqu'à 16 800 oiseaux ont été dénombrés en décembre et 30 000, en janvier). Au printemps, c'est au tour de la Bernache cravant de faire son apparition (jusqu'à 920 individus ont été recensés en avril et 3455, en mai, ce qui représente 1 % de la population nord-américaine). Le Garrot d'Islande, quant à lui, fréquente le site d'octobre à mai et présente parfois des groupes significatifs au niveau continental (jusqu'à 130 oiseaux de cette espèce à statut précaire dans l'Est, soit 4,3 % de la population nord-américaine, ont déjà été recensés à cet endroit à l'automne et jusqu'à 25 individus ont été notés au printemps). La baie accueille également un nombre significatif d'Arlequins plongeurs, une espèce en danger de disparition au niveau national, durant leur migration printanière (jusqu'à 14 individus y ont déjà été observés, ce qui correspond à plus de 1 % de la population de l'est de l'Amérique du Nord). Enfin, le plus récent inventaire de la sauvagine, qui a été effectué au printemps de 1998, a permis de rapporter un grand nombre de macreuses : 1534 à front blanc, 669 noires et 2148 autres qui n'ont pas pu être identifiées. Étant donné qu'un certain nombre d'individus non identifiés sont probablement des Macreuses noires, le site pourrait s'avérer significatif au niveau continental pour cette population du Nord-Est.
Le site abrite également plusieurs colonies, dont une de Sternes pierregarins, qui s'est établie dans la zone herbacée de la flèche de sable de Sandy Beach. Bien que comptant plus de 1000 individus entre 1986 et 1990, ce qui correspondait à près de 2 % de la population nord-américaine, la population de la colonie n'a cessé de chuter dramatiquement au cours des années : on ne comptait plus que 164 couples en 1993 et une centaine seulement par la suite. En plus de la sterne, le site héberge environ 700 couples de Guillemots à miroir, qui nichent à différents endroits le long de la côte. Le site possède également trois héronnières, une de Grands Hérons à Penouille, qui comptait 459 individus en 1983, un chiffre qui atteint presque le seuil requis pour la catégorie des espèces grégaires, une de Bihoreaux gris à l'anse aux Sauvages, qui regroupait 190 individus en 1984, et une autre, toujours composée de Bihoreaux gris, à la pointe Jacques-Cartier. (Étant donné qu'aucun inventaire n'a été effectué récemment, nous ne savons pas si les héronnières comprennent toujours autant d'individus ou si elles sont toujours existantes.) En plus des héronnières, le site compte quatre colonies de Cormorans à aigrettes, une à La Grande Anse, une à la pointe Jacques-Cartier, une au cap Haldimand et une à Bois-Brûlé. Le plus récent inventaire, qui a été effectué en 1989, fait état de 626 couples pour l'ensemble de ces secteurs. Enfin, il est à noter que des Goélands argentés et des Goélands marins nichent sur la flèche de sable de Sandy Beach et à certains autres endroits.
En plus des oiseaux aquatiques et marins, le site accueille à l'occasion le Hibou des marais (une espèce vulnérable au Canada) et le Faucon pèlerin lors de leur migration printanière. Il est également possible que le Râle jaune (une espèce au statut préoccupant au Canada) niche à l'embouchure des rivières York, Darmouth et Saint-Jean, étant donné qu'on y a noté régulièrement la présence de mâles chanteurs. On a estimé que jusqu'à 6 couples pourraient y être établis, mais cette donnée reste à confirmer.
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IBA Criteria |
Espèce↓ T | A | I |
Liens |
Date |
Saison |
Nombre |
G |
C |
N |
Bernache cravant |
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1990 |
SP |
3 455 |
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Fou de Bassan |
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2016 - 2020 |
FA |
2 035 - 4 000 |
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✔ |
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Fou de Bassan |
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2005 - 2009 |
SU |
1 500 - 2 000 |
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✔ |
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Garrot d'Islande |
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1977 - 2017 |
FA |
40 - 226 |
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✔ |
Garrot d'Islande |
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2014 - 2020 |
SP |
35 - 200 |
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✔ |
Garrot d'Islande |
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1982 - 2016 |
WI |
34 - 185 |
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✔ |
Guillemot à miroir |
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1990 - 2008 |
SU |
1 410 - 1 430 |
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Harelde kakawi |
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1990 |
WI |
10 000 - 30 000 |
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✔ |
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Mergule nain |
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2000 - 2005 |
FA |
10 - 30 |
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✔ |
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Mergule nain |
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2003 - 2010 |
WI |
12 - 75 |
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✔ |
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Mouette tridactyle |
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1997 |
SU |
25 000 |
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✔ |
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Quiscale rouilleux |
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2020 |
FA |
25 |
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Note: les espèces en gras dans ce tableau indiquent que le nombre maximum d'oiseaux à ce site excède au moins l'un des seuils de population (national, continental ou global). Il se peut que le site ne se qualifie pas à ce niveau de ZICO se nombre maximum correspondait à une observation exceptionnelle ou à une donnée historique.
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Enjeux de conservation
Le tourisme, la navigation de plaisance et l'aquaculture (moules) menacent plusieurs portions de la baie. On pense également que le déclin de la population de Sternes pierregarins est attribuable en grande partie à la prédation de la part des goélands et des mammifères. Le site de la baie de Gaspé fait partie de la Zone d'intervention prioritaire de la baie des Chaleurs (ZIP). Quant à la flèche de sable de Sandy Beach et au barachois de Douglastown, ils ont été désignés respectivement «habitat faunique – colonie d'oiseaux» et «habitat faunique – aire de concentration d'oiseaux aquatiques». Les rivières York, Darmouth et Saint-Jean ont reçu, pour leur part, le statut de «rivière à saumons».
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Habitat du Poisson
La région est caractérisée par une mosaïque d'habitats hébergeant un large éventail d'espèces marines et migratrices. Les barachois, les herbiers de zostère marine et les estuaires de rivières sont des endroits de prédilection pour plusieurs espèces de poissons et de mollusques comme les épinoches, la plie rouge et la mye commune. En mer, le maquereau bleu, le hareng atlantique, l'éperlan arc-en-ciel, le homard d'Amérique, le crabe des neiges, le crabe commun et le pétoncle font l'objet de pêche commerciale. Au début de l'été, le capelan vient rouler sur les plages pour s'y reproduire. La présence de plusieurs rivières à saumon dans le secteur attire de nombreux pêcheurs sportifs. Ces rivières abritent également l'omble de fontaine et l'anguille d'Amérique.
Les principales pressions sur les populations ichtyennes du secteur sont la surpêche et la destruction de l'habitat du poisson, tel l'assèchement des milieux humides et la perte des berges (érosion, enrochement). La foresterie représente également une menace puisqu'elle occasionne d'importants changements dans les cours d'eau du territoire comme l'augmentation de l'apport de sédiments, du débit et de la température de l'eau.
Principales espèces présentes : Anguille d'Amérique Capelan Choquemort Crabe commun Éperlan arc-en-ciel Épinoches Hareng atlantique Lançon d'Amérique Maquereau bleu Moule bleue Mye commune Omble de fontaine Pétoncle d'Islande Pétoncle géant Plie grise Plie rouge Poulamon atlantique Saumon atlantique
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Flore
La zone côtière de la région présente une flore similaire à celle que l'on retrouve sur le littoral de l'estuaire maritime : gesse maritime, livèche écossaise, caquillier édentulé, glauce maritime, etc. Toutefois, on y retrouve deux plantes qui jouent un rôle particulièrement important dans la dynamique des écosystèmes littoraux : l'ammophile à ligule courte et l'élyme des sables. Ces plantes sont reconnues pour être d'importantes « fixatrices de dunes de sable ». Ces espèces réussissent à coloniser les milieux sablonneux, là où la plupart des autres plantes n'y parviennent pas. Bien adaptées aux conditions arides et dotées d'un réseau racinaire impressionnant, elles retiennent le sol, contribuant ainsi à atténuer l'érosion des berges. Dans les barachois, l'absence de courants marins et la faible profondeur des eaux favorisent le développement d'herbiers de zostère marine.
L'érosion côtière constitue la principale menace pour les habitats floristiques de la région. La destruction d'habitats par l'homme (le remblayage, l'assèchement des milieux humides et l'enrochement des berges) est également un enjeu de taille. Les risques de déversements d'hydrocarbures demeurent des enjeux préoccupants.
Principales espèces présentes : Ammophile à ligule courte Caquillier édentulé Élyme des sables Gesse maritime Glauce maritime Livèche écossaise Zostère marine
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