ZICO |
Îlot C Îles-de-la-Madeleine, Québec |
Résumé de Site |
QC026 |
Latitude Longitude |
47,567° N 61,553° O |
Altitude Superficie |
0 - 10 m 4,19 km² |
Habitats:
dune de sable ou plage (côtière)
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Usages:
Loisir et tourisme
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Menaces potencielles ou existantes:
dérangement des oiseaux, érosion, interactions avec les espèces indigènes ou maladie, déversements d'hydrocarbures
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Catégorie: significative au niveau mondial: espèce(s) grégaire(s), significative au niveau national: espèce(s) menacée(s) |
Status de protection: |
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Description du site
L'îlot C est une étendue de sable qui s'est formée entre 1980 et 1982 à partir de sédiments qui ont été entraînés par le courant du chenal qui sépare la dune du Sud de l'île de la Grande Entrée. Aujourd'hui, une grande partie de l'îlot est recouverte de végétation côtière, et plus particulièrement par l'ammophile à ligule courte (Ammophila breviligulata), ce qui contribue à stabiliser l'ensemble. Parmi les autres espèces de plantes, on retrouve la fétuque rouge ainsi que d'autres espèces d'herbes et de joncs. Malgré le fait que la végétation se soit répandue sur le sol, l'îlot demeure vulnérable au phénomène d'érosion.
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Oiseaux
Jusqu'en 1994, l'îlot C s'est avéré un important lieu de nidification pour un grand nombre de Sternes pierregarins, quelques Sternes arctiques, de même que pour la Sterne de Dougall, une espèce en danger de disparition, et le Pluvier siffleur, une espèce menacée. La Sterne pierregarin y était de loin l'espèce la plus abondante, et certains observateurs avancent qu'elle représentait près de 95 % de la population de sternes de l'île. Sur une période de quatre ans, soit de 1987 à 1990, on y a enregistré une moyenne de 1000 individus, ce qui équivaut à un peu plus de 1 % de la population nord-américaine estimée. En 1993, année du dernier recensement, on y a dénombré 1445 nids.
De la fin des années 80 au début des années 90, la Sterne de Dougall y a aussi été observée régulièrement et on pense que quelques individus ont pu nicher en 1987, 1990 et 1993. Étant donné que la population nationale de cette espèce est peu nombreuse, la présence d'un seul nid équivaut à environ 1 % de la population estimée du pays. (Les Sternes de Dougall semblent se promener entre les trois principales colonies de sternes de l'archipel.)
Depuis 1994, aucun goéland et aucune sterne n'ont niché à ce site en raison de la prédation causée par les renards.
Depuis la formation de l'îlot, il a été noté que des couples de Pluviers siffleurs fréquentaient aussi régulièrement le site. De la fin des années 80 au début des années 90, 5 couples ont été recensés chaque année, ce qui représente environ 2 % de la population estimée de l'Atlantique canadien. De 1993 à 1996, le total est descendu à 1 nid et, depuis 1997, aucun nid n'a été trouvé (dernier recensement en 1999).
En plus de ces espèces, l'îlot hébergeait des Goélands argentés (441 couples en 1993) et des Goélands marins (505 couples en 1993). Le Canard pilet, l'Alouette cornue, le Chevalier grivelé, le Bruant des prés et le Pluvier semipalmé nichent également à l'occasion à cet endroit.
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IBA Criteria |
Espèce↓ T | A | I |
Liens |
Date |
Saison |
Nombre |
G |
C |
N |
Fou de Bassan |
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1995 |
SP |
1 700 |
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✔ |
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Pluvier siffleur |
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1990 |
SU |
10 - 11 |
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✔ |
Pluvier siffleur |
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1990 |
WI |
8 |
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✔ |
Sterne de Dougall |
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1990 - 1994 |
SU |
2 |
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✔ |
Sterne de Dougall |
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1990 |
WI |
2 |
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✔ |
Note: les espèces en gras dans ce tableau indiquent que le nombre maximum d'oiseaux à ce site excède au moins l'un des seuils de population (national, continental ou global). Il se peut que le site ne se qualifie pas à ce niveau de ZICO se nombre maximum correspondait à une observation exceptionnelle ou à une donnée historique.
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Enjeux de conservation
Comme le site abrite des espèces menacées, il a toujours fait l'objet d'une attention particulière. C'est ainsi que depuis 1987, le Service canadien de la faune y mène des recherches sur le Pluvier siffleur. L'information obtenue sert notamment à mettre sur pied des programmes de sensibilisation qui visent à aider les résidents et les touristes à mieux comprendre les menaces qui pèsent sur cette espèce. Étant donné que ces oiseaux nicheurs sont extrêmement vulnérables, les observations ne devraient être faites qu'à distance à partir d'une embarcation et les visites sur l'île ne devraient être effectuées qu'en dehors de la période de nidification.
Il est à noter que des efforts ont aussi été entrepris en vue de protéger la Sterne de Dougall. En plus de l'îlot C, l'espèce a déjà été rapportée nichant à deux autres endroits dans l'archipel : sur les îlots situés près de Pointe-aux-Loups et sur l'île Paquet (anc. île aux Cochons). Des mesures visant à réduire la prédation de la part des renards ont été instaurées aux trois endroits, une clôture électrique a été édifiée autour de deux et des plates-formes, conçues pour protéger les nids et inciter les sternes à nicher, ont été placées aux trois sites.
Enfin, les déversements d'hydrocarbures demeurent toujours une menace pour les oiseaux nicheurs étant donné le passage fréquent de pétroliers dans le secteur.
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Habitat du Poisson
Situé dans une zone sablonneuse, le secteur se définit principalement par la présence de marais salants où trouvent refuge de nombreux poissons et invertébrés marins. Comme les rives des lagunes présentent en général une pente faible, les fines particules en suspension dans l'eau de mer, riches en éléments nutritifs, s'y déposent, favorisant le développement de ces marais au fur et à mesure que le fond de la lagune s'élève. Aux Îles, les lagunes servent à l'aquaculture, à la cueillette de mollusques et aux activités récréatives. Le faible courant sévissant dans les herbiers de zostère en fait un milieu adéquat pour les poissons de petite taille, comme l'épinoche et le capucette, la tanche tautogue, le choquemort, ainsi que les espèces benthiques, dont le crabe commun. Le crangon, aussi appelé crevette de sable, peuple en grand nombre le milieu. Par leur situation, leurs échanges avec la mer et leur faible profondeur, les lagunes constituent des habitats privilégiés pour la croissance du homard et la reproduction de nombreuses autres espèces maritimes telles le hareng, la plie rouge, le poulamon et l'éperlan.
Les principales pressions sur les lagunes et l'habitat du poisson sont liées aux activités humaines qui se sont multipliées au cours des dernières décennies : l'aquaculture, les activités nautiques, la pêche récréative et les infrastructures routières en sont quelques exemples. Le rejet des eaux usées et l'ensablement sont également des enjeux préoccupants pour la qualité et la pérennité de ces habitats.
Principales espèces présentes : Anguille d'Amérique Crabe commun Crangon (crevette de sable) Capucette de l'Atlantique Choquemort Éperlan arc-en ciel Épinoche Homard d'Amérique Plie rouge Poulamon atlantique Tanche tautogue
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